La Mangue occupe une place de choix dans l’économie Burkinabè !

En plus de procurer une alimentation additionnelle à la population burkinabè, la mangue se hisse à une place importante dans l’économie nationale du Burkina Faso. Existant sous différentes formes (nombreuses variétés), elle est l’un des rares fruits à constituer toute une filière à valeur ajoutée. Ce qui lui confère une notoriété au niveau économique mais aussi au niveau social surtout pour son apport dans les ménages en milieu rural.

Que savoir de la filière mangue ?

La mangue constitue un secteur économique important au Burkina Faso au regard donc de sa contribution à l’économie du pays et à son développement. En effet, le Burkina Faso est classé Premier transformateur en fruits séchés et troisième pays exportateur de mangues fraîches du continent africain, après la Côte d’Ivoire et le Mali. La mangue à elle seule, génère plus de 15 milliards de chiffres d’affaires, fait employer plus de 2000 personnes et nourrit plus de 15.000 producteurs répartis dans les régions de la Boucle du Mouhoun, des Cascades, des Hauts-Bassins et du Centre-Ouest. Elle a donc une portée économique capitale au Burkina, en témoin la présence 14 exportateurs internationaux, 76 unités de séchage, une unité industrielle (DAFANI), 2000 emplois, 5 centres de conditionnement.

La destination des mangues fraîches du Burkina

Par année, le Burkina Faso produit environ 300.000 tonnes de mangues fraîches qu’on trouve en diverses variétés dont celles traditionnelles (la mangotine) et celles issues de greffages (Amélie, Kent, Brooks, etc.). Mais malgré le nombre élevé de ces variétés de mangues produites, seules quelque unes dont principalement Amélie et Kent sont exportées vers l’Europe et dans les pays maghrébins. En plus de ces exportations à l’international, des transits des deux catégories de variétés sont faits vers la sous-région. Et le reste est consommé au plan national par la population, les unités de transformation, les unités de séchage (au nombre de 76) et DAFANI qui est une usine de transformation.

La mangue occupe 58% des vergers de fruits burkinabé et 56% de la production nationale. Mais aujourd’hui la filière connaît des difficultés qui tachent la qualité des mangues ainsi que leur commercialisation. Mais grâce à la professionnalisation des producteurs, l’organisation des acteurs du secteur et les différents Programmes d’appuis existant, la filière mangue continue d’émerger au Burkina Faso.